• Quand je suis en déplacement, pour le boulot, je prends le train.

    Mardi, j'étais à Bourges pour animer une formation autour des tapis de lecture.

    Et parfois, je râle.

    J'ai pris le train lundi soir. Le train était à l'heure.

    J'ai râlé, parce que je n'ai pas vu les escalators et que je me suis cognée les escaliers avec ma valise de 35 kg (pétard, c'est lourd, les bouquins).

    J'ai râlé, parce que, bien sûr, ma voiture était tout à l'autre bout (par rapport au fucking escalier).

    J'ai râlé parce qu'il n'y avait pas de places dans le local à valises (vu que j'étais du mauvais côté, le temps que je remonte le quai avec ma valise de 35 kg, toutes les places étaient prises)

    J'ai râlé parce qu'un Monsieur m'a écrasé les pieds. J'ai dit "Aïe", il a dit "Ben alors, ma petite dame, faut pas laisser vos pieds sous les miens !" (nan, mais connard, quoi !)

    Après le changement, dans le Paris Austerlitz/Bourges, j'ai râlé parce qu'il y avait quelqu'un à MA place. Le Monsieur m'a dit : "vous êtes sûre que c'est votre place ?"

    Oui, je suis sûre (connard)

    J'ai sorti ma résa pour qu'il daigne se lever... en déclarant que "pffff, d'habitude, dans ce train-là, il n'y a pas de place réservées, que vraiment, c'est n'importe quoi" (connard)

    J'ai râlé, parce que, ce train-là, n'était pas un TGV, qu'il n'y avait pas de wagon-resto et que je n'avais rien à mangé et qu'il était déjà tard.

    J'ai râlé parce qu'il faisait environ 35°

     

    Le train est arrivé à l'heure.

     

    Mardi soir, j'ai fait le chemin inverse.

    A Bourges, je suis montée dans le Pas-TGV. J'ai cherché ma place... C'était un vieux train. y'avait pas ma place. C'était des compartiments de 6. Genre qui se ferment avec une porte coulissante.

    J'allais râler.

     

    Et puis, je l'ai vue, elle.

    Monter dans le train, ça a été galère. Les agents SNCF ont râlé, soufflé, soupiré. Son fauteuil n'était pas très maniable, le train trop vieux.

    J'ai fermé ma bouche. Je me suis assise.

    Elle, elle était avec son accompagnatrice.

    Son fauteuil à elle ne rentrait pas dans le compartiment.

    Elle est restée dans le couloir.

    L'accompagnatrice est venue s'assoir dans mon compartiment. Elles ont discuté. Sans râler. Elle est obligée de passer par une centrale spéciale pour les handicapés pour réserver sa place. Elle doit venir 30 mon avant tout le monde... Normalement, elle a une place, une où elle peut mettre son fauteuil. Normalement.

    Au bout de 5 min, un contrôleur est passé. Il a dit : C'est pas possible !

    (pas, "c'est pas possible, je suis indigné que vous soyez dans le couloir". Non... )

    Il a râlé : C'est pas possible. Vous gênez. Vous imaginez, s'il y a un incendie... Hein ? S'il y a un incendie, vous allez gêner tout le monde.

     

    Alors, il a mis la dame plus loin. Entre deux wagons. Vous voyez ? Mais oui, vous voyez ! Le petit espace, sans fenêtres, sans protections, avec des plaques au sol qui bougent (vu que c'est entre 2 wagons), avec les soufflets, avec le bruit. La dame a juste fait un sourire en coin.

    A la gare suivante, il y a eu une réunion de casquettes SNCF sur le quai. Pour savoir ce qu'on allait faire de la dame.

    Elle a été autorisée à revenir dans couloir.

    Elle a fait un sourire en coin...

    Alors, pendant deux heures, les voyageurs, les contrôleurs ont escaladé le fauteuil, ils sont passés au-dessus d'elle. Avec leurs fesses à la fauteur de son nez... Elle gênait. Elle était gênée...

     

    Moi, je n'ai pas râlé. J'ai fermé ma bouche de râleuse.

    Le train est arrivé à l'heure.

    Avant de partir, elle m'a dit en se marrant : Hé ! vous savez d'où on revient ? On revient d'un colloque, à Bourges, sur l'accessibilité pour les personnes handicapées.

    Et elle a rit.

     

    Allez, je suis FB.

    Et sur Instagram @marioncailleret !

    Love sur vous (et aussi sur la dame avec son fauteuil !)

    Ah oui ! J'ai un autre blog aussi ! Marie Poulette !

    Est-ce une bonne idée de voyager avec la SNCF ???

     

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    9 commentaires
  • Non, ça n’est pas une bonne idée. Point.

     

    Voilà, j’avoue rarement mes looses, mes faiblesses.

    Mais, là, je partage. Pour tout ceux qui sont crevés, lessivés, ratatinés, explosés.

     

     

    Je suis très fatiguée.

    Mon sommeil tout pourri est sponsorisé par Ce Bébé.

    C’est un chouette bébé, mais c’est surtout un bébé chouette.

    Un bébé glu, un bébé sangsue, un bébé ventouse. Un bébé love.

     

     

     

    Bref. Comme beaucoup, je suis très fatiguée.

    Pour arranger les choses, Ce Papa n’est pas là. Il bosse comme 12.

     

    La fatigue, c’est vraiment tout naze comme concept.

     

    Je passe mon temps à faire de l’utile. Ranger, plier, laver, faire à manger, nourrir, écouter distraitement, coucher. Se relever, recoucher etc…

     

    La fatigue a embarqué ma capacité à faire de l’inutile.

    Le rien, le "qui ne sert pas à grand chose".

     

     

     

     

     

    L’inutile, c’est allumer 3 bougies au repas, juste parce que c’est joli.

     

    L’inutile, c’est mettre de la mousse dans le bain, parce que c’est gai.

     

    L’inutile, c’est faire une bataille de chatouilles parce que ça défoule.

     

    L’inutile, c’est bouquiner, c’est chanter.

     

    L’inutile, c’est simplement un peu de magie, de poésie, de couleur. Du bonheur à pas cher (d’ailleurs, c’est ça qui est bien avec le bonheur, c’est que c’est gratos). Du rêve dans l’ordinaire. Des paillettes de love dans le gris.

     

    L’inutile, c’est l’indispensable.

     

     

     

    Trop fatiguée pour l’inutile.

     

    Et les enfants ? Eux, ils aiment l’inutile et étrangement, ils détestent totalement l’utile. Totalement.

     

     

     

    Enlever l’inutile. Se concentrer sur l'utile.

     

    Se retrouver avec des enfants qui ont besoin, envie d’attention, deux fois plus.

     

    Et vous savez quoi ? Quand les enfants ont besoin qu’on les regarde, qu’on les écoute, ils deviennent chiants. Tout le temps.

    En ce moment, ils sont deux fois plus chiants. Je devrais être attentive pour la maman et le papa.

     

     

     

    Sauf, que, en ce moment, je ne peux pas.

     

     

     

    Alors, ce soir, on ne fait pas de pâtes-lettres. On aime bien les pâtes-lettres, on écrit son nom ou des mots et même parfois des grands mots qui font des phrases qui font le tour de l’assiette. Et puis aussi des gros. Tellement gros qu’ils n’arrivent pas à les cacher.

    C’est chouette les pâtes-lettres. Ça ne sert à rien.

    Pas la patience.

    Pas le courage.

    Ce soir, on mangera des pâtes-nouilles. Avec du beurre.

    Et certainement qu’on rigolera moins.

     

     

     

    On s’arrête pas pour ramasser des cailloux/bâtons/pâquerettes.

    Ça prend du temps, ça prend la tête, ça prend de la place dans les poches, ça se prend dans les mailles des chaussettes dans la machine à laver.

    On ne ramasse rien.

    Pas de petits trésors. Ça ne sert à rien.

     

     

    On ne se met pas dans le lit, sous les couvertures pour lire l’histoire. On ne s’installe pas.

    On lit vite fait mal fait. Parce qu’il y a la table à débarrasser, la machine à laver à vider…

    Ça ne sert à rien de se pelotonner.

     

    C’est nul, la fatigue. C’est nul, ça enlève les rêves.

    Et je rêve éveillée que je dors.

     

    Je sais que ça n’est qu’une période. Qui dure un peu.

     

    Moi qui aime tant les petites magies quotidiennes, je me trouve bien triste de ne pas réussir à avoir juste l’envie de faire des yeux et une bouche avec le ketchup dans les pâtes-nouilles.

     

    C’est nul, la fatigue. Ça ne sert à rien. Vraiment.

    Alors que l’inutile, lui, est essentiel.

     

    Allez, hop, hop, hop… ça va passer…

     

    Je suis sur FB , viendez liker (ou pas) et sur instagram @marioncailleret

     

    Courage à tous les lessivés/crevés/nazes/fatigués.

    Ce soir, on fait des pâtes-lettres ???

    Love sur vous !

     

    Est-ce une bonne idée d’être vraiment très fatiguée ???

    Là, pour ceux qui ne l'ont pas vue sur FB, c'est la grêve de 7h du matin (ce matin)... Voulaient pas aller à l'école.

    Sit in dans l'escalier. Très pratique !

     

     

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