• Je suis d'une naïveté déconcertante.

    Je sais depuis longtemps que nous sommes plus gouvernés par la finance et la bourse que par les gens pour qui nous avons voté (ou pas)

    Cependant, je pensais que, au niveau local, les choses étaient différentes.

    J'habite à Saint André Lez Lille. Une petite commune de 12500 habitants, à côté de Lille.

    Enfin, j'habite au bout, du bout de Saint André.

    Ça n'est pas un quartier hype, ni LOL.

    Nous avons une départementale devant notre trottoir, en face, une ancienne usine dont nous attendons la reconversion du terrain.

    (Super LOL : le terrain est pollué sur des mètres et des mètres pour au moins une centaine d'années. Nous avons eu devant nos fenêtres un balai de camions qui apportaient, remportaient de la terre, des trous ont été creusés. Bref, en 3 ans, c'est dépollué ! C'est un endroit magique. Passons)

     

    Il n'est pas LOL notre quartier, mais il est calme. On s'entend bien avec les voisins. Pas un mot plus haut que l'autre.

    On passe la tondeuse quand le décret de la mairie nous le permet, aux horaires prévus...

     

    Il y a une carrosserie, un peu plus loin. Tous les ans ils font une fête, ils mettent un petit mot dans les boites pour s'excuser du dérangement. Je ne les ai jamais entendus...

     

    Et puis... Et puis...

     

    Il y a cette grande salle qui s'est ouverte, à 50m de chez nous.

    En janvier 2015, j'ai écrit aux élus pour signaler des nuisances : sonores et de stationnement.

    Bon... Pas de réponse.

    Ah ! Si ! Mon courrier a été transmis, directement au directeur de la salle.

    Classe !

    Déjà, ça, j'ai adoré... J'ai trouvé ça d'une incorrection incroyable.

    Moi, je pensais que la mairie pouvait nous soutenir ou du moins proposer une médiation.

    Je suis d'une naïveté déconcertante.

     

    Dans cette salle, il y a des mariages avec des feux d'artifices à 03h00 du mat, balancés sur la route et qui vous réveillent avec la sensation que DAESH a envahi la ville.

    Dans la salle, il y a des conventions d'entreprise avec teuf intégrée pour montrer qu'on est ensemble et unis dans l'entreprise.

    Dans la salle, il y a des salons d'étudiants avec bus qui occupent la voirie et vigiles qui t'interdisent de te garer dans ta rue.

    Dans la salle, il y a des salons des petits minous-chouchou et des chien-chiens chiants-chiants et des maitres qui se garent devant ton garage.

    Dans la salle, il y a des meeting de Xavier Bertrand et quand tu rentres du taf à 23h, tu ne peux te garer qu'à 800m de ta maison (il est très aimé, Xavier Bertrand, mais ses supporters n'aiment pas se garer dans un parking)

    Dans la salle, il y a des teufs d'étudiants chirdent/ école de co/école de com qui ne tiennent pas l'alcool et qui vomissent sur ton paillasson.

    Et le meilleur : dans la salle, il y a des fêtes électro. Alors, comment expliquer une fête électro à qui ne l'a jamais vécue : L'électro doit être écoutée avec le corps : c'est à dire que tu mets des bouchons d'oreilles, on te fout les basses à fond et tu vibres avec la vibe. Tu vibres tellement que mes vitres vibrent. Et la fête électro, ça se termine à 06h00 du mat. La chance que j'ai ! Pouvoir profiter du tapage nocturne. Mais avec la fête électro, il y a les teufeurs : Pour te laisser un bon souvenir, au retour, après avoir gueulé "on s'en fout ! On fait la fête !", ils te taguent tes volets et ils te rayent ta bagnole. C'est bien, l'électro. (je vous jure, les basses, ça rend marteau. Nous avons croisé une voisine le lendemain, elle en pleurait. Un voisin a dit : moi, la prochaine fois, j'y vais avec ma carabine).

    C'était un quartier calme.

    Je suis naïve.

     

    Je dois reconnaitre que la ville a essayé de nous écouter :

    - des potelets ont été mis sur le trottoir pour empêcher le stationnement sauvage (youhou ! ça faisait 6 ans que je les réclamais, parce que, à cet endroit, les bagnoles roulent à 70 et que sur le trottoir, tu flippes un peu ta race)

    Mais bon, on a des potelets.

    - les fêtes électro auraient été interdites... (sauf que quand tu lis la voix du Nord sur la dernière fête, tu lis que l'endroit est sympa et que l'année prochaine, il y a des chances que ça se refasse ici. Pardon ??????)

     

    Je reconnais aussi que la salle a fait quelques efforts de surface.

     

    Je suis d'une naïveté déconcertante.

     

    Mais voilà... vendredi 18 décembre. A nouveau des basses, à toc. SMS au gérant de salle. Pas lui.

    Appel aux keufs (j'ai horreur d'appeler les keufs, j'ai l'impression d'être une collabo)

    "oui... Bon... on va essayer de venir... En tous cas, bon courage Madame"

    J'ai cru qu'ils allaient passer.

     

    Non, je ne suis pas d'une naïveté déconcertante, en fait, je suis con.

     

    Finalement, c'était une fête électro "sauvage". C'est à dire, non déclarée (mais payante quand même, faut pas déconner), non autorisée... dans un hangar, juste à côté... jusqu'à 4h30

    Saint André Lez Lille, the place électro to be.

     

    Je suis donc allée au commissariat. Porter plainte. (je suis une collabo)

    Sauf que non. Tu ne peux pas porter plainte si tu n'étais pas sur place, avec les keufs.

    L'agent me dit "c'est malheureux, mais vous ne pouvez rien faire, seul le maire peut porter plainte"

    On sait qui, on sait où, on sait comment, mais on ne peut rien faire.

     

    Je suis naïve...

     

    Je suis allée à la mairie, crier mon désarroi.

    Comme à chaque fois, on m'a dit que oui, on me comprenait, que oui, on m'écoutait, que oui, ils pensent à moi.

    En fait, ma mairie, c'est un peu mon psy. Ma mairie, c'est un peu mon pote, mais on ne boit pas de bières.

     

     

    Je suis naïve... et pas bourrée.

     

    Sauf que... le maire ne va porter plainte. Juste un rappel à la loi. (peut-être que les organisateurs auront des lignes à copier "je ne dois pas faire du bruit la nuit" ??)

    Je suis naïve, je suis choquée, je suis blessée... Je me sens abandonnée. Pour moi, ne pas porter plainte, cela revient à  autoriser

     

    Et, j'apprends que, le site (énorme) appartient à une seule personne.

    J'apprends qu'il vient de racheter la maison d'un voisin excédé.

    J'apprends qu'il tanne un autre voisin.

    J'apprends que, à la fête sauvage, il y aurait eu des gens de la salle d'à côté...

    Et j'apprends que les vœux du maire qui ont lieu d'habitude dans des salles municipales auront lieu dans cette salle...

     

    J'apprends que je suis vraiment naïve...

     

    Nous avons demandé plusieurs fois une réunion publique, à la mairie... Silence... On règle un problème collectif avec des solutions individuelles.

    Je n'irais plus à la mairie pour demander de l'aide. Je n'ai pas besoin d'une oreille, j'ai besoin qu'on nous aide, qu'on nous soutienne... et oui, c'est possible, si on le veut (mais toujours faut-il le vouloir).

     

    Je n'ai rien contre cette salle. Ils ont fait quelques efforts, mais ça reste difficile à vivre.

    Jusque là, je n'avais rien contre ma ville, certains élus sont à l'écoute.

    Je m'étais même dit que j'en avais marre de râler. Que j'allais proposer à la salle qu'elle nous prête leur jardin pour faire la fête des voisins, histoire d'être peace and love, d'être constructive, histoire de montrer qu'on est ensemble, de rencontrer les autres voisins, histoire, suite aux élections, de proposer un truc citoyen.

     

    Mais, là, j'avoue, que je n'ai plus envie. Pas envie de faire un truc sympa pour une ville qui prétend l'être et qui prétend œuvrer pour ses administrés... Pas envie de faire un effort. Plus envie d'être une citoyenne.

    Parce que finalement, même au plan local, j'ai bien l'impression que d'être citoyen, c'est du vent, on ferait mieux d'être des consommateurs, tiens.

     

    Je suis dégoutée.

    Je suis triste.

    J'ai réellement l'impression qu'il y a deux poids, deux mesures...

    Je suis fatiguée.

    Je suis amère.

    Je ne suis plus naïve. C'est pire, je suis résignée... J'ai le sentiment que, au niveau local, c'est comme au niveau national. Et après, on se plaint que les gens ne votent ou votent mal...

    Pour se marrer : le maire avait pris son téléphone pour m'appeler pour me dire qu'il comprenait mon sacrifice entre les deux tours... Je préfèrerais qu'il comprenne comme je galère au quotidien.

     

    (je n'ai rien contre l'électro, pas plus que contre Franck Mickaël, m'en fous, chacun sa came)

    Sinon, je suis sur FB.

    Love sur vous (je vous jure, là, il va m'en falloir du love pour être à nouveau de bonne humeur)

    Nan, ça n'est pas ma rue, c'est Venise, c'est beau !

     

    Est-ce une bonne idée d'avoir longtemps cru que la ville appartenait aux citoyens ???

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  • Bon. On nous l'avait dit, c'est le réchauffement climatique.

    La faute à la pollution. La faute à nous.

    Sauf qu'on n'est pas encore habitués, nous les parents.

    Nous sommes comme qui dirait un peu conditionnés. Comme l'air.

    Nos parents nous le disaient :

    Il fait froid, met ton écharpe, ta cagoule (argh) et tes gants.

    Nous nous reproduisons et nous reproduisons...

    Nos disons à nos marmots :

    Il fait froid, met ton snood, ton bonnet et tes moufles (oui, nous évoluons, comme l'espèce)

     

    Sauf que...

    Sauf qu'il fait quinze degrés.

    Que les mômes ont chaud, super chaud. Et nous sommes de bons parents.

    En plus, nous appliquons la technique de l'oignon, plusieurs couches : maillot de corps, tee-shirt à manches longues, petit pull, gros pull, manteau.

    Nous sommes de bons parents.

     

    Nos mômes pètent de chaud.

     

    En fait, nous sommes en train de les habituer super bien au réchauffement climatique au quotidien.

    Nous sommes de bons parents.

     

    Et le Père Noël dans tout ça ?

    Ben il a chaud aussi...

    L'uniforme de Père Noël est difficilement compatible avec le réchauffement climatique.

    (ou alors, sa reum est super relou, un peu comme nous, elle n'a pas compris que ça se réchauffe et elle l'oblige à mettre sa cagoule fourrée et tutti quanti)

     

    Le pauvre gars ! Déjà qu'il frise le coma diabétique à chaque tournée, à force de grignoter par politesse les petits gâteaux qu'on lui laisse, mais en plus il va nous faire un coup de chaleur, le vieux !

     

     

    Hé ! vous avez remarqué ? Je viens de faire un article avec du LOL dedans. Même pas je râle. Même pas je parle politique... Je vais mieux, je crois.

    (Non, je n'ai pas rencontré Xavier Bertrand, pas encore ! Je ne lâche rien)

     

    Allez, Love sur vous !

    Je suis sur FB ! Et pour les nouveaux, voici mon second blog : Marie Poulette (je publie, notamment, tous les dimanches dans "picoti picota", des photos... de mon dimanche)

     

     

    Est-ce une bonne idée qu'il fasse 15 degrés à Noël ?????

     

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  • Vous êtes un certain nombre à savoir que je fais des spectacles pour gamins (et leurs parents).

    Peut-être même que vous êtes arrivés sur le blog, parce que vous m'avez vue en spectacle.

    Ou l'inverse.

    Bref.

     

    Mes spectacles ne sont pas très spectaculaires.

    Un peu comme le blog.

    Ils sont modestes. Pas d'ambition. Pas de grandes scènes.

    Mon boulot à moi, c'est de raconter dans des petits lieux. D'aller où sont les gens.

    Et j'adore ça.

     

    Dans mes spectacles, on rigole, on s'émeut...

    Ce sont des petits riens que je mets en scène.

    Une cuillère souple à soupe. The carotte extraordinaire (énorme, pré-épluchée, pré-découpée), je suis charmeuse d'écharpe, je dompte des lion édentés, je fais danser des vers de terre, j'explique la génétique avec trois bouts de tissus, je fais des tempêtes dans un verre d'eau...

     

    Ils ne sont pas extraordinaires, mes spectacles.

     

    Je ne mets pas de paillettes dans les yeux des enfants.

    Nan. Parce que, en vrai, les paillettes dans les yeux, ça fait hyper mal.

     

    Ils sont deux fois rien, mes spectacles.

     

    En ce moment, je galope d'un endroit à l'autre. Parfois, je galope beaucoup, je roule beaucoup.

    Je m'installe dans des lieux aussi divers qu'improbables, comme une cave, une salle de classe, une cantine.

    En deux temps trois mouvements, je dois transformer le prosaïque en lieu de spectacle.

     

    Deux fois rien... Un fond de scène, deux pauvres projo et zou !

     

    Parce que, mes spectacles, finalement, je les fais avec les spectateurs.

    Je le dis au début, pour commencer, qu'un spectacle, ça se fait ensemble, moi, je fais le spectacle, eux, ils font le spectateurs. Gros boulot, de faire le spectateur...

     

    Ils n'ont pas une grande ambition, mes spectacles. Juste passer un bon moment, ensemble. Un temps hors du temps. Un temps pour les histoires.

     

    Je cours les petits villages et j'aime ça.

    Ça n'est pas toujours confortable. Mais c'est chouette.

     

    Et voilà.

    Il y a quelques jours, j'ai parcouru une communauté de communes. Où ? On s'en fiche !

    Avec la programmatrice, nous avons serrés les plus. Au plus juste. Pas de gros budget. Je m'adapte !

    Lors de cette "tournée", j'ai vu quasi 400 personnes (adultes et enfants confondus) sur 2 jours et 7 lieux différents.

    J'ai entendu une maitresse rire aux éclats et entrainer toute sa classe de petits dans ce grand éclat de rire.

    J'ai entendu un marmot me dire "elle a de grandes oreilles, ta souris, on va dire que c'est une souris lapin" (Va pour la souris-lapin, elle mangera des carottes au fromage)

    J'ai vu des enfants danser en entendant "la petite Louise" (ceux qui m'ont déjà vue savent de quoi je parle)

    J'ai vu 70 enfants ouvrir grande la bouche pour que je leur lance de la soupe avec ma cuillère-catapulte.

    J'ai entendu des enfants dire "c'est cro bien ton pestacle, madame, encore"

     

    En vrai, on s'est bien marré, le public et moi.

    Pour quelques minutes, on a eu chaud ensemble.

    Pour quelques minutes, on a oublié que c'est un peu moche en ce moment.

    Pour quelques minutes.

     

    Et puis... le midi, la programmatrice me demande si j'ai vu Mme Untel.

    Pas vue Mme Untel.

     

    Bon... En fait Mme Untel est élue à la culture et elle veut supprimer les spectacles de Noël (ou d'hiver, on s'en fiche). Parce que ça coûte...

     

    (en vrai, y'en a pour moins de 4 euros par personne, frais de dép compris)

     

    Et Mme Untel n'est même pas venue, voir le spectacle, voir les gamins.

    Elle aurait vu quoi ?

    Un spectacle qui certes, en apparence, ne vole pas bien haut.

    Et surtout, des gens qui sont bien. Des gens qui se marrent. Des gens qui se tiennent chaud. Des gens ensemble.

     

    Peut-être qu'elle n'a même pas voulu voir ça.

     

    En réalité, ça m'a miné, cette histoire de suppression de spectacles de Noël.

    (je précise, que ces spectacles se font tous les ans et que c'est première fois que c'est moi...)

     

    Vraiment.

     

    Love sur vous !!

    (demain, samedi, je joue dans une bib à tourcoing, et dimanche au Colysée de Lambersart, il reste des places à 16 heures)

     

    Je suis sur FB !

    Est-ce une bonne idée de faire des spectacles de Noël (ou d'hiver, ça ne change rien) ???

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  • Bon. Voilà.

    Depuis une semaine, je me demande : et après ? on fera quoi ?

    Ça y est.

    Nous sommes demain. C'est maintenant.

     

    On a eu chaud. On eu peur.

    On ne veut plus voter contre. On veut être pour.

     

    J'ai toujours considéré qu'il ait une gauche et une droite était une bonne idée. Parce que en théorie, ça devrait stimuler les partis. Les obliger à se remuer les fesses pour avoir une meilleure idée.

    Sauf que non.

    Ils sont contre. La gauche contre la droite. Et vice versa.

    Quand on n'est pas élu, on est dans l'opposition. Tout est dit.

     

    Et nous, on a laissé faire. On les laisse faire.

     

    Sauf que pardon, mais pardon, mais comme me le rappelait mon copain Pierre Un ministre, c'est celui qui doit servir.

    Un ministre est celui qui doit servir. Pas SE servir. NOUS servir. (en vrai, j'ai l'impression que ça ne sont même pas les hommes politiques qui gouvernent... je crois bien que c'est la finance et la thune. mais bon)

     

    La politique, c'est la chose publique.

    La politique, c'est nous. Nous, Nous, Nous...

     

    Nous avons laissé faire.

     

    Nous sommes demain.

    Après demain, ce sera les présidentielles.

     

    Alors ? On fait quoi maintenant ??

     

    Parce que finalement, de gauche, de droite, même FN, on veut quoi ?

    Rire plus souvent qu'on ne pleure... Ça serait déjà pas mal.

    Après nos joies ne sont pas toutes les mêmes. C'est sûr.

     

    Comme la politique, c'est nous, je vais prendre un bout de papier, je vais le couper en forme de cœur et je vais mettre mes idées dessus. Et je vais l'envoyer. Au président de la république, aux présidents des régions, aux partis politiques, à mon maire aussi.

     

    Parce que voilà, on râle, on râle et on fait quoi ?

     

    Je vais donc utiliser 5 min de mon temps de cerveau disponible pour écrire ce que je veux, moi citoyenne.

     

    Je vais écrire des choses "pour". Parce que, je dois le faire. Au moins ça.

    Je vais mettre :

    Je veux la reconnaissance du vote blanc.

    Je veux que la condamnation pénale d'une personnalité politique entraine son inéligibilité.

    Je veux que les femmes puissent accoucher comme elles le veulent.

    Je veux que le système éducatif s'adapte aux enfants.

    Je veux l'interdiction de l'obsolescence programmée.

    Je veux

    Je veux.

     

    Oui, c'est naïf. Oui, c'est niais.

    Mais si on s'y met à des milliers, à des millions (rêvons) nous lancerons peut-être une révolution de petits papiers, une révolution d'idées... Pour nous.

     

    Après, on peut trouver ça débile. On peut rester sur son canapé à râler devant sa télé... et attendre... attendre... attendre qu'on se prenne un bon coup de botte au cul en 2017. (ou pire)

     

    Nous sommes la politique. Nous sommes la démocratie.

    Ça prend 2 min. Nous avons bien 2 min pour la démocratie ? Pour être citoyen ?

     

    Qu'on se doit de droite, de gauche ou même FN, on devrait pouvoir prendre 5 min pour écrire ce qu'on veut. Ce qu'on veut POUR. Pour la communauté. Pour le monde qu'on a envie de rêver.

     

    Même ceux qui s'abstiennent !

     

    C'est à nous de faire changer les hommes/femmes politiques.

    C'est à nous.

    Affichons nos idées, nos envies, collons nos cœurs sur nos portes. Sur nos murs Facebook, instagram, devenons des citoyens visibles. Partageons nos idées. Mais écrivons pour de vrai : les mots écrits restent, le virtuel s'envole.

     

    C'est maintenant.

     

    Ensemble. Citoyens.

     

    (après si vous avez de meilleures idées, allez-y ! Go, go, go !!!)

     

    Glissez vos cœurs dans la boite aux lettres de votre mairie.

    Glissez vos cœurs dans une enveloppe. Écrivez au Président, aux députés, à qui vous voulez...

    Pour l’Élysée 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris (pour écrire au président, c'est gratos, en plus !)

    Pour le PS 10, rue de Solférino75007 PARIS

    Pour EELV 6 bis rue Chaudron 75010 PARIS

    Pour LR 238 Rue de Vaugirard, 75015 Paris

    Pour Le FN 78, rue des Suisses – 92000 Nanterre (envoyez des cœurs à Marine Le Pen ne peut lui faire que du bien... Elle a l'air d'en manquer)

    (pour le reste, vous êtes grands, vous chercherez)

     

    Soyons ensemble. Nous en avons besoin. Soyons pour.

    #jeveux #ensemble

    (si un graphiste a 2 min pour nous faire un joli cœur #jeveux #ensemble ça serait top)

    Je vous remets juste les paroles d'une chanson d'HK et les saltimbanks :

    "Sans Haine, Sans armes et sans violence
    De résistance en désobéissance,
    C'est une évidence
    Nos vie n'ont plus aucun sens
    depuis que nos rêves sont indexés sur le prix de l'essence"

     

    Je suis sur FB : profil perso : marion Cailleret page blog : On n'a pas 4 bras.

     

    (c'est l'autocollant que j'ai collé sur mon agenda, le 1er Janvier 2015)

     

    Est-ce une bonne idée de se demander "et maintenant, on fait quoi ?" ???

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  • Demain, je dois aller voter.

    Je dois y aller, parce qu'il faut y aller.

    Parce que je vais toujours voter.

     

    Et parce que l'autre, ce n'est pas possible.

     

    Je ne sais pas encore ce que je vais voter.

    Je ne sais pas si je mets du vent dans l'enveloppe ou si je vote Bertrand.

    Mais, qui vote le vent récolte la tempête. Non ?

     

    Et puis... y'a l'autre. C'est pas possible l'autre.

     

    Mais, j'ai vécu 2002, je suis allée voter, debout, tête haute, certaine de faire bien, certaine de faire mon devoir.

    Et j'ai vécu l'après 2002, dès le tout de suite après, j'ai bien compris que j'avais été utilisée, que ma voix de gauche, cachée dans un bulletin de droite avait été prise par Jacques Chirac pour lui, comme si je lui avais fait un cadeau.

    Ça n'était pas un cadeau, c'était un prêt, en confiance. Il a tout pris, n'a rien rendu, même pas les intérêts, il a tout gardé.

    Un bien mal acquis, en somme. Dans tous les sens du terme.

     

    Mais, y'a l'autre... C'est pas possible, l'autre.

     

    Et y'a eu les consignes gerbantes de Sarko. Qui a mis en parallèle le FN et les socialistes. Je ne suis pas socialiste. Je suis de gauche. Et certaines déclarations, dimanche, des portes ouvertes et d'autres qui claquent. Pas les bonnes.

    Et j'ai bien eu l'impression que j'irai voter à genoux.

     

    Et puis, l'autre-là, qui attend, qui s'attend à ce que je ne vote pas, qui aimerait ça. Que je ne vote pas, qu'on ne vote plus une fois qu'elle sera élue. Vous y croyez ? J'y crois.

     

    Et quelques grandes déclarations pour m'amadouer. Me dire qu'on comprend mon sacrifice.

    Mon sacrifice.

    Parce que c'est dur.

     

    Il y a l'autre... l'autre... Pas possible.

     

    Je voudrais aller voter tête haute. Mais je n'y crois pas.

    Je vais essayer de voter debout.

    Quoi ? Je ne le sais pas encore.

     

    Il a l'autre. Elle me fait peur...

     

    J'ai l'impression d'être devant un choix philosophique, presque métaphysique. Voter c'est un choix. Est-ce que je choisis vraiment.

    Y'a le mal.

     

    Et je vous jure que c'est dur.

     

    (je n'ai rien contre les gens de droite. J'en connais de très bien. Comme je connais des cons de gauche)

     

    Voilà.

    Love sur vous.

    Debout !

    Je suis sur fb : profil perso marion cailleret ou page on n'a pas 4 bras

     

    La photo, c'est une expo que mon cher et tendre a faite, en 2012, pour que l'aînée explique le bureau de vote aux enfants de l'école. Nous l'avons ressortie lundi, elle est à l'école. (toutes les photos sur mon second blog : Marie Poulette)

    Est-ce une bonne idée d'aller voter demain dans le Nord ???

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