• Avec l'aînée, on discute, on papote. D'elle. De ses copains. De sa vie... De la vie.

    Elle raconte qu'un de ses copains a failli se faire voler son portable.

    Deux mecs l'ont coincé, près de la passerelle.

    Et puis... Trois filles du collège sont arrivées.

    Les mecs sont partis.

     

    Elles sont fortes les filles.

     

    J'ai dit oui.

    Et puis elle a dit : nan, mais quand même, les deux mecs, c'était un peu des tapettes.

    J'ai dit : non.

    Elle n'a pas compris.

    J'ai expliqué : "les tapettes", c'est comme ça qu'on appelle (mal) les homosexuels.

    Elle a été choquée. Elle a dit : je pensais que "tapette", ça voulait dire "peureux". Aucun rapport avec les homosexuels, donc.

    J'ai souri. J'ai dit : c'est ça, aucun rapport avec les homosexuels.

     

    Parfois c'est bien, il ne faut pas expliquer longtemps pour que les enfants comprennent.

     

    Love sur vous.

    Je suis sur FB !

    (c'est l'aînée)

    Est-ce une bonne idée que les tapettes existent ???

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  • Cher Monsieur Hollande, Président de la République,

    Oui, je me permets cette familiarité, parce que vous me coûtez un peu quand même.

    Je suis une électrice de gauche, enfin quand je ne suis pas obligée de voter à droite. Ceci arrivant plus souvent que je ne le voudrais, je me permets de vous demander un petit service. J’ai voté pour vous au second tour en 2012. Très honnêtement, je pensais vraiment voter pour une personne plus à gauche que vous ne l’êtes.

    Le fait que j’ai voté pour vous et que vous ayez été élu ne vous légitime en aucun comme cas comme « candidat naturel » de la gauche pour 2017. Je vous prie de m’excuser, mais vous n’êtes naturel de rien du tout, pas plus que d’avoir exercé le pouvoir pendant cinq ans ne fait de vous la personne la mieux placée pour l’exercer à nouveau.

    Votre bilan ne vous légitime en rien. Du tout. Grave pas, en fait.

    Je ne pense pas que « Président un jour (ou cinq ans), présidentiable toujours » soit une bonne nouvelle pour la démocratie. Le débat gauche/droite devrait, en théorie provoquer une certaine émulation, l’envie de faire émerger des idées nouvelles…

    Sauf que, pardonnez-moi, mais la classe politique n’a pas que le mot "classe" en commun avec les élèves de CE1…

    - Hein !!!!!! Comment c’est pourri leur idée !!!

    - Madame, il a dit des trucs méchants sur ma mère !

    - Mais euh… Il m’embête, il a dit que j’ai triché. Alors que c’est même pas vrai, je ne les connais pas moi, les bygmalions.

    - "Madame maitresse, je vous prie d'excuser mon fils parce qu'il n'a pas déclaré ses impôts, en vrai, ça le rend malade, signé, ma maman"

     

    C’est moche, hein… Ben, vu d’en-bas, ça ressemble quand même un peu à ça, la politique et l’exercice du pouvoir.

    Pas la classe, quoi...

     

    On a quand même vachement l’impression que vous servez (les politiques en général) plus votre intérêt perso, votre carrière que nos misérables destinées. Je me permets de vous dire qu’il me semble que vous êtes fort déconnectés de la réalité de vos potentiels électeurs.

    Ce n’est pas parce que vous allez serrer des louches dans la rue de temps en temps que vous connaissez les marmites.

     

    Je ne suis pas politologue, ni journaliste politique (même si moi aussi j’ai une écharpe rouge).

    Je suis une citoyenne lambda. Je ne saisis peut-être pas l’alpha et l’omega de votre stratégie, en revanche, pour discuter avec plein de gens de la vraie vie, je peux vous dire que :

    Les gens qui ont voté pour vous en 2012 et qui ont voté FN aux dernières élections ne voteront pas pour vous en 2017

    Les gens qui ont voté Sarkozy en 2012 et qui ont voté FN aux dernières élections ne voteront pas pour vous non plus.

    Les gens de droite ne voteront pas pour vous.

    Moi, petite gens de gauche, je ne voterai pas pour vous au premier tour.

    Désolée.

     

    J’avoue que je ne sais pas comment pas vous avez réussi à attirer autant d’antipathie. Enfin si, je sais, votre politique est assez illisible, cacophonique, vos mesures essaient de ménager la chèvre et chou et finalement, personne ne s’y retrouve.

    Même si je dois reconnaître que vous n’avez pas eu le mandat le plus easy du monde…

     

    Je vous le demande, gentiment, soyez fort et courageux, lancez une primaire à gauche.

    Pour les gens de gauche.

    Pour les citoyens.

    Pour le pays.

    Plein de gens ont envie de débats, de reprendre la politique à la base : la chose publique !

     

    Il y a un grand besoin de changement (ça vous rappelle quelque chose, non ?) dans le rapport de la classe politique aux citoyens…

     

    Bon, j’espère que vous allez prendre le temps de réfléchir là-dessus… Vous savez, vos concitoyens, ne le sont pas tous, cons…Même sans avoir fait l'ENA, y'a plein de belles idées dans l'espoir des gens.

    J’espère vraiment.

     

    Je vous remercie bien !

    Et je vous souhaite une bonne journée !

    (Non, ça n’est pas protocolaire, mais, au moins, c’est sincère contrairement aux salutations qui elles ne le sont pas toujours… Et puis, je m’adresse plus à l’homme qu’à celui qui incarne la fonction de président, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop ! Après tout, même si vous avez une fonction hautement honorifique et symbolique, au final, nous sommes pareils, des citoyens, des humains !)

     

    Je suis à votre disposition. Je fais un super gratin de choux de Bruxelles, si vous voulez passer... (ouais, je sais, je recycle ce que j'ai dit à Xavier Bertrand. Je suis écolo avec mes idées !)

    Marion

     

    Voilà la lettre que je vais envoyer à François Hollande.

    Je l'avais dit dans un précédent article, maintenant, si on veut que ça bouge, il faut aussi se prendre en main. c'est un peu de notre faute aussi, on a tout laissé aux politiques... Il faut reprendre notre pouvoir.

     

    Bon, sinon, y'a une pétition, qu'elle est bien pour demander la primaire.

     

    Et ouais... C'est utopique ! Autant que ma lettre à Xavier Bertrand. Mais que fait-on si on n'a plus d'utopies, de rêves ??? Et puis, une utopie individuelle peut se transformer en concret collectif... C'est à nous !

     

    Bon, sinon, je suis Fb où on essaie de se marrer...

    Love sur vous !

    Ça, c'est Virginie qui l'a fait ! C'est mon futur papier à lettre pour écrire aux élus ! Si vous en voulez, je peux le partager ! (merciiiiiiii Virginie !!!)

    Est-ce une bonne idée d'écrire à François Hollande, président de la République ???

    (ce bouquin est très, très super, notamment dans le rapport entre la lecture et la politique ! facile à lire, un bonheur !)

    Est-ce une bonne idée d'écrire à François Hollande, président de la République ???

     

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    9 commentaires
  • Bon, des gens qui meurent, y'en a tout le temps.
    Les années qui riment terrorisme, épidémies, catastrophes naturelles, y'en a un peu plus... En même temps, c'est un peu tout le temps depuis la nuit des temps. Donc, y'a toujours plein de gens qui meurent.
     
    C'est comme ça. Les gens meurent.
    Les gens bien, les saloperies aussi.
     
    Mais... Maintenant, on a facebook.
    On peut donc avoir la joie de partager notre malheur de la mort des gens connus qu'on aime bien.
    Bon, c'est chouette.
    Tout seul derrière son ordi, on se sent ensemble.
     
    Mais juste une question ?
     
    C'est quoi cette mode de re-publier les RIP des années précédentes, en faisant vaguement croire que c'est arrivé aujourd'hui.
    Rien que ce vendredi, j'ai vu re-mourir Danièle Mitterrand, Sim, Ravi Shankar, Morts respectivement en 2011, 2009 et 2012. (sans aucun rapport les uns avec les autres. Enfin, je crois... ou alors, y'a un truc qui m'échappe)
     
    Alors quoi ? Faut être triste plusieurs fois ?
    Faut ne pas se contenter des morts qu'on a en ce moment (pourtant, y'en a des bien) ?
    Ou la mort appelle la mort ?
    Ou c'est pour voir si on suit bien les nécro ??
    Ou bien, y'en a qui ont trop de joie dans leur life ?
     
    Nan, je ne comprends pas...
     
    Bon, voilà, c'est tout ce que j'avais à dire. C'est vraiment passionnant ce qui se passe dedans ma tête en ce moment ! (j'ai rendu tous mes devoirs de master, j'ai du temps de cerveau disponible pour penser à des conneries !)
     
    Love sur vous !
     

    Je suis sur FB ! (où je dis aussi des conneries)

     

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  • Mon boulot, il est chouette.

    Pas toujours facile, pas toujours drôle, mais chouette.

    Mon activité principale, c'est de raconter des histoires, de faire des spectacles. Pour des familles.

    C'est chouette.

    Je ne vais pas idéaliser le truc, parce que, comme tous les boulots, y'a les trucs relous : changer sans cesse d'endroits, sans savoir toujours où tu vas atterrir, n'avoir pas toujours des conditions idéales, rouler beaucoup... Et puis, y'a tout l'administratif. Mais c'est un chouette boulot.

    Je l'ai déjà dit, je ne fais pas de grands spectacles, je fais du spectacle de proximité.

    Ça n'est pas de la grande culture, c'est un partage.

     

    Aujourd'hui, je devais raconter dans le cadre d'un atelier sur la parentalité, dans un quartier animé et pas facile de Lille.

    Dans une maison médicale. Dans la salle d'attente. Oui... Je fais des spectacles n'importe où !

    Hop, hop, hop, j'installe mon petit barda et en quelques minutes, avec 2 spots et un rideau noir, on transforme l'attente en spectacle.

    15h, heure théorique du spectacle.

    Personne.

    15H05, une dame va voir au centre d'accueil pour demandeurs d'asile si les familles arrivent.

    15h15,  non, ils ne viennent pas.

     

    Ça n'est pourtant pas loin, 100m. Mais c'est déjà trop.

    On pourrait annuler. Dire que c'est tant pis pour eux. Dire que au moins, ils pourraient se bouger. 100m, quoi !

     

    Et puis, on se dit que s'ils ne viennent pas au spectacle, c'est nous qui irons. Et on y va. On laisse les lumières, on laisse le drap noir qui fait spectacle.

    On prend l'essentiel, le mini décor qui tient dans une valise, l'accordéon et moi.

     

    Cinq étages à monter.

    Un couloir. Sordide. Des affiches : "attention, il y a à nouveau des punaises de lit".

    Des petits jumeaux de 4 ans qui courent en riant dans le couloir.

    Sordide, le couloir. Marrants, les gamins.

    Des portes, des portes, des portes.

    Derrière ? Des familles, des mamans, des bébés, des enfants, des petits, des grands.

    Une chambre par famille. Minuscules, les chambres.

     

    Finalement, on trouve une petite cuisine, vieux carrelage, oignons dans des cartons, armoires un peu déglinguées.

    On fera le spectacle dans la cuisine moche et pas de quoi la transformer en salle de spectacle.

    Frapper aux portes, aller chercher les gamins, les parents.

     

    Et finalement, ça démarre, pas à l'heure, pas dans le calme.

    Une dizaine de gamins, venus souvent de loin.

    Des parents aussi, qui n'osent pas trop.

     

    La chanson du début, une berceuse bretonne qui parle d'un papa au loin : 

    "toutouic, lonla, ma belle, toutouic, lonla

    Le père est au loin et la mère est ici,

    qui va berçant l'enfant chéri"

     

    Et spectacle avance. Et les enfants se rapprochent.

    Et la berceuse revient.

    Et les gamins se lèvent et dansent la valse.

     

    Ils ne savent pas qu'un spectacle, ça s'écoute, ça se regarde, assis.

    Non ! Un spectacle, ça se vit. Et ils le veulent.

     

    Et la berceuse bretonne parle très fort au gamin albanais, à l'angolais, au rwandais...

    La berceuse parle simplement.

     

    Qu'ont-ils traversé ces mômes ? Des océans, des déserts. Combien de frontières ? Et puis bien pire que de la géographie aussi.

    Ils restent ici, dans les minuscules chambres.

    Et force est de constater que c'est mieux que rien. Et mieux que rien, c'est déjà ça.

    Que 3 gamins et 2 parents dans 9m2, c'est invivable.

    Derrière chaque porte, il y a une famille.

    Il est long ce couloir. Il est sombre. Il est humide. Il est triste.

    Ils restent jusqu'à ce que les demandes d'asiles soient refusées (peu sont acceptées) et ils repartent, ils retraversent les océans, les frontières...

     

    Il est chouette mon boulot. Il est doux. Je ne suis pas travailleuse sociale. Je ne suis pas quelqu'un qui va changer leur vie.

    Mais, je dis juste, que peut-être, ils garderont avec eux, l'air de cette berceuse bretonne, qui finalement parle d'eux. Cette berceuse bretonne qui leur appartient aussi, à eux, nés loin d'ici.

    Que peut-être, un jour moins dur que les autres, ils repenseront qu'ils ont dansé la valse dans une cuisine et que ça les fera rire autant qu'ils ont ri aujourd'hui.

     

    Hé ! Je ne suis pas mère Térésa, hein ! Je fais juste mon boulot, mais je crois que, aujourd'hui, je l'ai fait d'une manière juste.

     

    Love sur vous. Tout plein !

    Je suis FB !! c'est dingue.

    J'ai aussi mon autre blog où je mets juste des moments doux, en photos. Par exemple là ou (mais, là, je parle de mes ateliers en taule.. aujourd'hui, j'y ai pensé, y'avait des trucs qui ressemblaient)

     

    La photo, c'est la petite benjamine, avec un chouette livre qui fait regarder le monde. C'est le petit curieux d'Edouard Manceau. Très bien !

     

    Est-ce une bonne idée de faire son boulot ???

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