• Est-ce une bonne idée d'avoir un peu le haut de coeur (Xavier Bertrand inside) ???

    Bonjour Monsieur Bertrand,

    Je vous ai écrit en décembre dernier, juste après le premier tour.

    Vous n'aviez pas été très tendre avec votre électorat de gauche, préférant flatter les potentiels électeurs de Marine Le Pen.

    Très vite, vous avez changé votre discours, constatant certainement que votre "électorat de gauche" vous était nécessaire pour gagner la présidence de la région.

    Et ma foi, vous n'avez pas eu tord.

    Depuis, vous êtes président et moi j'attends.

     

    Nous avons échangé par mal de SMS et vous faites très bien les smileys... Peut-être que je vous fais marrer.

     

    Ou pas.

     

    La saison des choux de Bruxelles va finir par passer ou vous ne serez toujours pas venu.

     

    Ça n'est pas très grave, je crois.

     

    Depuis tout ce temps vous ne l'avez pas eu, le temps, le temps à perdre avec votre électorat de gauche. Parfois, le temps perdu, c'est aussi du temps gagné, mais pas toujours.

     

    J'avoue très sincèrement que je n'ai pas regardé chacune de vos interventions à la télé, à la radio. J'ai des choux de Bruxelles à préparer, moi, ça en prend du temps. En fait, je n'en ai regardé aucune, je l'avoue.

     

    Depuis tout ce temps vous avez nommé la région "Haut de France". Bon.

    Moi, je ne me sens le haut de rien. J'ai plutôt l'impression d'appartenir à la France d'en bas. La France d'en bas qui se retrouve en haut, ça va nous filer le tournis, ça, le haut, le bas... Le haut le cœur, un peu.

    Je ne pense pas être non plus le haut du panier, ici, on a plutôt tendance à être dans le fond... Un peu comme nos grands-parents quand ils étaient mineurs sans être forcément majeurs, d'ailleurs.

     

    Y'a qu'un truc que j'ai vu passer dans mon fil d'actu. En réaction aux attentats de Bruxelles, il parait que vous avez déclaré être pour la peine de mort. Et là, c'est moi qui ait de la peine.

    Je suis indéfectible optimiste. J'ai toujours considéré que la peine de mort, c'était un peu un crime légal et organisé. Je sais bien que c'est compliqué. Les inhumains qui ont tué aveuglément ne méritent pas la vie, elle est trop jolie pour eux. C'est tellement généreux, la vie. Non, ils ne la méritent pas... De toutes manières, ces inhumains n'y connaissent rien en matière de vie.

    Faut-il pour autant être aussi barbares qu'eux ? Ne devons nous pas être plus humains, en ce moment. Être tellement plus vivants, tellement plus humains, encore plus que d'habitude pour compenser cette barbarie ?

    J'ai un peu la nausée, là. Le haut le cœur.

     

    Je vous a envoyé ce fabuleux livre de Nancy Huston, l'espèce fabulatrice, je ne suis pas sûre que vous ayez trouvé le temps de le lire. Vous devriez.

    Vous m'avez remercié, en prenant le temps de m'écrire, vous même, à la main. Vous avez souligné que vous avez pris le temps pour ça.

     

    Et j'ai compris, en recevant votre petit carton que nous avons finalement un point commun. Nous avons tous les deux une écrite manuscrite très moche.

     

    Bon, la saison des courgettes va arriver, ma tarte est bien bonne, peut-être même meilleure que mon gratin de choux de Bruxelles.

    Si vous passez, je ne sais pas trop si on se trouvera d'autres points communs. Je ne suis pas sûre, après, on peut être surpris.

    Tiens, est-ce vous savez toucher votre nez avec votre langue ? Parce que moi, je sais.

    On a les talents qu'on peut.

    Est-ce que vous jouez mal de la guitare ? Parce que moi, oui.

    On n'a pas les talents qu'on veut.

    Est-ce vous aimez les gobelets Rice ? Parce que moi j'adore.

     

    Si vous passez, on ne parlera pas politique. Je n'aime pas être fâchée.

    Je veux bien parler de la vie, des choses jolies. Pas de peines. Pas de mort. Pas de peine de morts (j'ajoute un S, parce que, en ce moment, nous sommes nombreux à être en peine de morts, de près ou de loin, nous sommes touchés).

     

    Ah ! Si ! Je veux bien vous parler de ce que je connais : de histoires qu'on raconte. En théorie, les Hommes politiques s'y connaissent en histoires qu'on raconte. Les miennes sont chouïa différentes, elles sont très inventées. Elles font du bien aux gens. Elles parlent de l'humain, de l'humanité, de la vie... qui peut-être jolie.

    (lisez l'espèce fabulatrice, c'est important, ça s'avale vite et se digère lentement. Ça ne file pas de hauts le cœur.

     

    Marion Cailleret Des Hauts De France (ça claque... comme une claque)

     

     

    Allez, je préfère dire hauts les coeurs ! Courage, les gens, c'est pas marrant en ce moment, pas facile de se faire chaud.

     

    Love sur vous !

    (je suis FB)

     

    Est-ce une bonne idée d'avoir un peu le haut de coeur (Xavier Bertrand inside) ???

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Mars 2016 à 23:02

    Du love sur toi Marion, beaucoup de love. L'amour c'est comme c'est un sac de chaudoudoux, plus on en donne plus on en a.

    2
    Scarole
    Samedi 26 Mars 2016 à 21:13

    Hiiiiiiii ! Moi j'ai les longues cuillères Rice !! Et j'adore aussi yes

    Crois-tu que Xavier Bertrand en a dans son tiroir ??? Tiens, encore un peu et on va fredonner Une souris verte...

    Allez, du courage, haut les coeurs, oui, j'aime bien cette expression, et comme toi j'adhère moins aux Hauts de France, un tout simple "Nord-Pas-de-Calais-Picardie" ne me dérangeait pas et laissait les choses à leur place... M'enfin...

     

     

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