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Bon, c'est vrai le matin, je râle (et pas seulement le matin)
Je râle vers 07h15 quand les fringues sensées être enfilées depuis 15 min sont toujours sur le parquet et les culs bien nus.
Je râle vers 07h22 quand les tartines grillées se lamentent de leur solitude.
Je râle vers 07h33 quand la benjaminette hurle "naaaaaaaaan, ne tire pas" alors que je n'ai même pas encore la brosse dans les mains.
Je râle vers 07h38 quand les tartines sont toujours aussi entières que seules à table.
Je râle vers 07h47 quand les tartines ne sont qu'englouties au tiers.
Je râle vers 07h56 quand les dents ne sont toujours pas brossées.
Je râle vers 07h58 quand le petit dernier râle aussi parce qu'il ne veut pas mettre son manteau et qu'il préfère de façon ferme et non-négociable mettre ses sandalettes de plage plutôt que ses bottines alors qu'il fait -2°
Je râle vers 08h03 parce que personne n'a encore enfilé son manteau et que l'école ouvre à 8h10.
Et puis, on traverse le jardin. Comme ça caille, on ne dit rien.
On rentre dans le garage.
Je râle parce que je ne trouve pas la clé du cadenas du grand vélo, je râle parce que le benjamin a oublié son cartable, je râle parce que la benjaminette et le petit dernier se battent pour savoir qui va allumer les lumières du grand vélo.
Et puis j'ouvre la grande porte du garage qui donne sur une ruelle.
Je râle parce qu'il est 8h12 et qu'on ne sera jamais à 8h10 à l'école.
De l'autre côté de la ruelle, il y a un centre de formation pour adultes.
Tous les matins, il y a des gens qui attendent à la porte.
Que des hommes.
Ils font des formations de réinsertion.
Tous les matins, ils m'entendent râler.
Je sais qu'ils se foutent un peu de ma tronche.
Je sais que tous les matin, quand j'ouvre le garage, ils arrêtent de papoter. Ils me regardent me débattre entre le petit dernier qui hurle parce qu'il ne veut pas mettre ses gants, la benjaminette qui couine parce qu'elle a finalement oublié le dessin pour sa copine qu'on lui a dit 25 fois de prendre avant de partir et que maintenant c'est trop tard et qu'on le rapportera demain si on n'oublie pas et le benjamin qui d'un coup se souvient qu'il a laissé son cartable dans le garage qu'on vient de fermer.
Et puis, on part tous sur nos vélos.
Râler contre les voitures.
Les gens du centre de formation reprennent leurs discussions.
Tous les matins.
En vrai, ça m'agace un peu. Parce que je sais qu'ils trouvent que je râlent trop... Sans me chercher d'excuses, c'est moche que ma patience soit au niveau 0 dès 07h12. C'est vrai. Mais si ma patience est à son bout dès cette heure-là, c'est parce que, j'ai bercé le petit dernier à 01h14, à 02h25, à 03h34 et qu'il a dormi sur mon ventre à partir de 05h34.
Ça n'excuse pas. Ça explique.
Ils ne connaissent pas mes nuits, les gens du trottoir d'en face.
Ils ne savent pas non plus que j'ai deux autres enfants...
Et puis ce matin, j'ai ouvert le garage, en râlant.
J'ai vu un monsieur du trottoir d'en face enfiler un bonnet rouge qui clignote.
Le monsieur, il a une barbe blanche, bien à lui.
Les gamins sont sortis.
Le monsieur a dit "Bonjour, Le Benjamin, Bonjour La Benjaminette, Bonjour le petit dernier".
A force de m'entendre râler, ils nous connaissent.
Alors, tout le monde a arrêté de râler.
Ça n'est pas qu'un monsieur qui a mis un bonnet rouge. C'est un monsieur qui nous regarde tous les matin et plutôt que de se dire que je suis une mère de merde avec des mômes insupportables, c'est un monsieur qui s'est dit : "tiens, je vais faire un truc sympa"
Même si je râle, même s'ils me regardent râler, je crois que finalement, les gens du trottoir d'en face nous aiment bien !
Love sur vous et sur tous les gens de bien !
Je suis sur FB ! et sur IG aussi.
5 commentaires -
Le test d'aptitude à l'accompagnement des élèves de grande section à la piscine, je l'ai eu en 2007.
J'étais enceinte du benjamin.
Oui, mais voilà, le test est valable 5 ans et le benjamin en a 8...
Il a donc fallu le passer à nouveau. Histoire d'avoir la joie d'accompagner les 2 classes de grande-section en février, à la piscine, tous les vendredis. De pouvoir aider 30 petites filles à se désaper sans mélanger leurs culottes (oui, cette année, j'accompagne la benjaminette, je serais donc avec les filles), à filer leur maillot sans tortiller les bretelles, à les inciter à aller aux toilettes avant la douche, à faire du surplace dans le grand bain en aidant les marmots à passer sous les barres de la cage, pendant 40 min et à tenter de rhabiller les mêmes petites filles avec les bonnes culottes sur les bonnes fesses (pitié, ne mettez pas de collants les jours de piscine) et me rhabiller même pas séchée, transie de froid pour ressortir enfin de la piscine, les cheveux pas coiffés ni séchés parce qu'on a pas le temps et à me choper un rhume qui me tiendra les sinus jusqu'au jeudi suivant.
Pour avoir la joie de vivre à nouveau ces moment intenses d'humidité et de morve au nez, il faut passer le test.
D'emblée, il faut se lever un samedi matin pour être à la piscine à 8h30... Rien que ça, ça constitue une forme de sélection.
Le groupe de 50 parents (y'a plusieurs écoles) est séparé en 2. Comme je suis en retard, je commence par la théorie. On nous explique qu'il faut inciter avec bienveillance, sans forcer, traiter les enfants avec égalité, se mettre à leur niveau, comprendre leurs appréhensions, les aider à aller plus loin, leur donner confiance, les encourager, sans les juger...
Pendant qu'on écoutait tout ça, on voyait le premier groupe faire les exercices dans l'eau qui mouille.
Bon, y'a 8 ans, il fallait nager 10m, faire l'étoile et toucher le fond.
Là, comment dire, plus je les voyais, plus je flippais.
Est venu le moment où on a switché. Bref, on s'est retrouvés comme des cons, en maillot.
Tout de suite, t'es moins à l'aise, juste en maillot.
T'es surtout mal à l'aise parce que le mec devant toi a un gros tatouage bien fâcheux. (je vous passe les détails, ça a piqué les yeux, bien plus que le chlore)
Y'a des gens qu'on ne devrait pas voir en maillot.
Pour que tu sois bien à la place des mômes, tu poireautes pendant qu'on t'explique que quand on est mouillé, on est 8 fois plus sensibles au froid.
Sans déconner !
Alors, tu fais le culbuto avant, arrière, sur le côté, tu plonges (mal... on n'a plus 20 ans... pile poil le temps que j'ai passé à ne plus plonger), tu fais superman, tu fais le double superman.
Tu sauves 3 fois un mannequin que finalement tu décides de noyer à nouveau. (c'est moche)... et tu sens le moment tragique arriver.
Monter sur ce putain de plongeoir.
Ça bouge un putain de plongeoir.
Le maitre-nageur explique que c'est pour que tu ressentes l'appréhension qu'on les gosses.
Tu essaie de négocier que c'est bon, tu la ressens bien l'appréhension... pas la peine de sauter, quoi.
Le maitre-nageur, avec gentillesse, bienveillance se met à la portée de ton angoisse, il t'aide à dépasser ton appréhension. Bref, il fait son taf.
Juste avant moi, il y a une dame. Toute ronde. Pas toute jeune. Pas du tout à l'aise. Mais elle y va.
Et juste derrière, le connard avec le tatouage fâcheux.
Elle saute.
Il se marre, ce connard. Il se fout de sa gueule parce qu'elle n'est pas toute mince, qu'elle saute dans un style... personnel. Comme une merde. Comme moi.
Il se marre, ce connard. Il s'en donne à cœur joie.
On a tous eu notre test d'aptitude.
Même la petite dame boulotte et pas très à l'aise.
Même le connard qui s'est foutu de sa tronche.
On a tous le droit d'aller accompagner les enfants dans leurs appréhensions, en se mettant à leur niveau, avec bienveillance, en les traitant avec égalité.
Bon.
(à partir de février, j'ai rhume tous les vendredis ! Je vous raconterais, en fait, c'est toujours marrant, les jours de piscine)
Oui, j'ai mis une vieille photo...
Love sur vous !
3 commentaires -
Y'a des jours comme ça où je ne sais pas ce qui me prend.
Je ne peux pas dire que j'ai trop de bonne humeur en ce moment et que j'ai besoin de me prendre une bonne vieille tarte dans le moral.
Nan.
Je ne sais pas...
Bref.
On s'en fout.
Ce midi, j'ai ouvert une boite de sardines, réchauffé trois pâtes et coupé un chicon en huit.
Comme l'ambiance était à la gastronomie, j'ai accordé mon repas à ce que je pouvais regarder.
TF1 et Jean-Pierre Pernaut.
Je sais bien que JPP n'a rien d'un humaniste, ni d'une personne socialement correcte.
Mais là.
Comment dire.
Les sardines ne sont pas passées.
Déjà, j'ai loupé le début. Heureusement, ça n'empêche pas de piger la suite.
Premier reportage : Les SDF de Limoges et les maraudes qui leur viennent aide.
(une sardine avalée : youhou ! on s'occupe des pauvres)
Et puis cette phrase d'une petite dame qui essaie de recaser un clodo au 115 et à qui on dit non, plus de place.
(d'un coup, je vois le truc venir, gros comme une baleine obèse)
Retour plateau. JPP, navré : Et pendant que les SDF n'ont pas de place au chaud, on ouvre des centres pour les migrants, tout de suite un reportage de Robert Tartempion sur l'ouverture d'un centre pour migrants à Paris.
Putain. L'arrête dans le gosier. C'est moi ou Jean-Pierre Pernaut pique ses lancements aux électeurs du FN ?
Jean-Pierre, Jean-Pierre, Jean-Pierre : ce que vous faites là, c'est un raccourci (de merde). Vous ne faites pas d'information. Vous ne citez aucun chiffre, vous faites de la merde que des gens qui vous croient journaliste gobent tout rond en même temps que leur coca ou leur soupe bien de chez nous.
C'est immonde, c'est dégueulasse. (pas la soupe de chez nous, ça, en vrai, ça peut-être bon, si elle n'est pas à la grimace)
Second reportage : Trump... Enfin, sa femme. Voix off : Mesdames, vous vous êtes demandé, en apprenant que Trump était élu, quelle pouvez être la marque de la robe de sa femme ?"
Non.
(putain, le chicon cru, à vomir, c'est pas bon)
Donc, comme je suis une gonzesse, bonne à faire de la soupe, je ne peux pas parler politique. En revanche, chiffon, oui, c'est ma came.
Troisième reportage. La défaite de Clinton. Conclusion de la journaliste "Ça n'est pas demain que l’Amérique sera gouvernée par le sexe faible"
Le sexe faible ? Ça se dit encore, ça ???
(pétard, remâcher le chicon vomi, c'est vraiment, vraiment dégueulasse)
Quatrième reportage (oui, en pleine crise d'épilepsie, je n'ai pas réussi à atteindre la télécommande pour zapper) : Les manifestations anti-Trump : Lancement de JPP : Bien que la victoire de Trump soit officielle, de nombreux cortèges de manifestants qui se disent démocrates ont parcouru les villes.
Sans déconner ! Comment se foutre de la gueule des gens en vendant du mensonge juste sur un jeu sur le mot "démocrates" : JPP sous-entendait que ça n'est pas démocratique de contester une élection, sauf que le parti non-élu s'appelle "les démocrates".
C'est à gerber.
Donc, Jean-Pierre Pernaut, quand on va se cogner Le Pen comme présidente, que des drames vont arriver que des gens vont souffrir que des libertés vont tomber, que ça va être mondialement la merde... Vous aurez toute votre responsabilité.
J'ai essayé de trouver le mail de TF1 pour crier mon indignation... Pas trouvé.
En revanche, on peut partager, envoyer des MP sur le FB de JPP et celui de TF1.On a tous notre carte à jouer.
Love sur vous !
Courage.
Je suis sur FB et sur IG aussi !
(bon la photo, je l'ai prise l'année dernière à côté d'une maison de retraite , ça m'avait fait marrer et je refuse de mettre une photo de JPP. En revanche, je n'arrive pas à la mettre droite)
12 commentaires -
J'habite à côté de Lille.
Parfois, je dois aller en ville.
La semaine dernière, je devais acheter du tissu pour le boulot (on s'en fout).
Le petit dernier, aller en ville, il adore.
C'est aussi bien qu'un parc d'attraction.
Il y a les flaques dans lesquelles sauter.
Il y a les crottes de chien à éviter.
Il y a toutes les marches devant les maisons pour sauter.
Il file, le petit dernier.
Il file vite.
Il se faufile.
Il sautille.
Il fait des pas chassés.
Il sautille en faisant des pas chassés.
Parfois il s'arrête, tout net, parce qu'il a vu un truc super par terre.
Nous étions en pleine contemplation d'une crotte de chien sublime, en pleine considération philosophique sur ce caca de chien qui sentait le caca de chien quand j'ai levé le nez pour apercevoir un truc tout aussi nauséabond. Un autocollant sur le poteau de passage piéton.
Fond rouge avec un symbole chelou.
Silhouettes noires flippantes.
Slogan immonde : Rejoignez la brigade anti-racaille (je ne sais plus si le mot été brigade, mais c'était genre).
A Lille, on a un bar identitaire. Un endroit charmant où on dit qu'on aime la France tout en massacrant le français (je sais, j'ai lu les com bien charmants prônant la liberté de l'ouverture de ce lieu). Bref... Vous voyez le genre.
J'imagine bien cette brigade anti-racaille. Qui va bastonner le trop bronzé, qui va ratonner. Au nom de la tranquillité du citoyen. Oui, la violence pour la tranquillité, c'est un concept.
Je ne sais pas qui fait pas partie de ces brigades, alors j'imagine. Qui va faire la police soit même ? Peut-être certains policiers eux-mêmes qui déshonorent leur uniforme en faisant des heures sup non payées ? (j'ai un immense respect pour les flics qui font bien leur boulot, qui ont un sens du service à la personne. Je n'ai rien contre l'ordre... bref, vous avez compris). Peut-être des enseignants qui veulent éduquer à leur manière ? Peut-être des maitre-nageur qui veulent apprendre l'apnée prolongée ? Peut-être des mécaniciens qui veulent utiliser leur clé à molette en dehors des garages... Tout ça peut se mettre au féminin, bien sûr.
(je n'ai rien contre les enseignants, les mécaniciens, les maitres-nageur, ce sont juste des exemples, j'aurais pu dire boucher, prothésiste-dentaire... Ok ? Pétard, faut que j'arrête de me justifier. C'est bon, vous avez compris... Bref)
J'ai été sortie de ma grande angoisse par le petit dernier :
- ça sent le caca de chien, hein, maman ?
- oui, mon chaton, ça sent vraiment le caca de chien.
On a mis des plombes à aller chercher le tissu.
On fait l'équilibre sur les bordures, on a passé la tête dans des magasins en criant "bonjour madame", on a regardé les vitrines pleines de jouets...
Et puis, en repartant, le petit dernier fonçait. Il regarde à sa hauteur, sa hauteur de petit bonhomme de 2 ans. Il ne voit que les jambes des gens.
Il a certainement vu les bas de contention de la petite dame à tailleur beige et peut-être aussi les pattes de son petit chien. Il l'a évitée de justesse.
- Elle a crié : vous pourriez tenir votre enfant, Madame.
Je n'ai rien répondu.
Et puis, je l'ai vue, la petite dame, tressaillir, pâlir un peu et serrer son sac à main.
Ils arrivaient.
Une dizaine.
Pas très clairs.
Casquette en biais.
Verbe haut.
Jogging.
La racaille.
Le petit dernier, il a juste vu les bas de jogging.
Trop nombreux.
Il n'a pas réussi à freiner, à éviter.
Impact.
C'est un grand type à jogging qui l'a rattrapé tout juste avant que mon fiston de deux ans se croûte comme un mauvais sur le trottoir.
Le groupe s'est arrêté.
Le grand, il a juste dit :
- Hé ! Madame, il est trop beau ton bébé.
Ils sont reparti.
Une dizaine.
Pas assez clairs.
Casquette en biais.
Jogging
Le verbe haut.
La racaille.
Non... Rien...
Juste, merci à ce petit gars là d'avoir rattrapé le mien.
Courage, mec.
Tu te la pètes comme un môme de 16 ans, tu t'amuses à faire flipper les vieilles aigries.
Fais gaffe mec.
Sans déconner.
Regarde derrière-toi.
Y'aura pas que des petits gamins qui vont se coller dans tes grandes guiboles...
Hé ! Tu sais quoi ?
T'es pas de la racaille !
(en revanche, si ça se trouve, la vieille à bas de contention, elle planque de la thune en Suisse)
Allez, love sur vous !
(cette histoire est toute véridique. Je ne veux pas dire que la délinquance n'existe pas, hein... Je veux juste dire que les méchants ne le portent pas sur la couleur de peau... Ni sur leurs bas de contention)
(Hey, je vire tous les com haineux, racistes, appelant à la haine. Et même mieux, je pense que je vais faire une main courante, parce que c'est juste interdit par la loi)
12 commentaires -
Bon, oui, je roule à vélo.
Bon, oui, je roule aussi en voiture.
Au volant, je laisse passer les mémés et les parents à bébés aux passages piétons.
J'essaie de ne pas regarder mon portable.
Je jure comme un charretier.
Je jure comme un charretier.
Je jure comme une charretier.
Mais pas l'été, je n'ai pas la clim, j'ai donc les fenêtres ouvertes...
Bon. Bref.
Cet aprèm, j'ai emmené le benjamin et la benjaminette au démontage de notre expo sur LES familles. (Quelle famille ! ? , elle s'appelle l'expo, elle montre plein de familles)
Et v'là que le benjamin me dit :
- Dis-donc, maman, pourquoi c'est toi qui conduit ?
- Parce que, mon chéri, tu n'as pas le permis, ta soeur non plus et que je n'ai pas bu de vin.
- Nan, mais pourquoi c'est pas papa ?
- Parce que, mon chéri-chéri, papa n'est pas là, il est à son travail à lui.
- Nan, mais je veux dire : comment ça se fait que tu aies le droit de conduire ?
- Mon chéri-chéri-chéri (tu me commences à me gonfler sévère... mais je vais te répondre en souriant) : parce que j'ai le permis.
- Nan, je veux dire, pourquoi t'as le droit de conduire alors que t'es une fille ?
...
...
...
...
(silence correspondant à la reprise d'air de la reum complètement navrée-estomaquée-anéantie-minée-déprimée)
Reprise d'air et du contrôle des nerfs, à peu près :
- Pétard à mèche ! Je suis une fille et je conduis bien et j'ai le droit ! Pourquoi tu dis ça, d'abord ?
- Ben, parce que dans les livres et sur les photos, c'est toujours les garçons qui conduisent !
...
...
...
(silence qui correspond à prise de conscience de la reum qui avait déjà conscience du sexisme lattent dans les livres, les films, les photos, les pubs... Et qui pensait que son fils avait échappé à ça par une sorte d’imprégnation maternelle évidente. Sa mère !!! Rien du tout, ce gosse a bien compris et décrypté toutes cette fucking communication sexiste... Comme tous les gosses, comme toutes les filles qui pensent que toute leur vie, elle devront avoir un chauffeur symbolique pour faire ce qu'elle veulent).
- Et alors ? Tu penses quoi ? Que je ne devrais pas conduire ?
- Ben nan, parce que sinon, on ira jamais à ton boulot et du coup, on ira pas chercher le catalogue de jouets que tu as promis qu'on irait chercher après pour qu'on soit sages pendant que tu travailles.
(oh ! ça va ! c'est pas du chantage, juste de l'incitation à la motivation de ne pas faire suer la reum)
Fuck !
Love sur vous itou !
Mais fuck quand même... C'est moche, je trouve, cette réflexion de mon fils. C'est moche et c'est tellement vrai. tellement grave. Et puis, pardon, mais la manif pour tous, ça défend ces conneries et à l'école, y'a une maman avec tee-shirt de la maif pour tous et tous les matins, j'ai mal aux yeux, j'ai mal à ce que peuvent voir mes enfants à travers ces concepts idiots, rétrogrades, ineptes, réducteurs et briseurs de libertés.
Allez, zou ! Je suis sur FB et sur IG aussi !
(v'là mes gars en train de faire la cuisine)
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